Le roman de Jean-Baptiste Del Amo se nomme « Le Fils de l’Homme », il s’agit d’une expression biblique se référant à une personne, puis, dans le christianisme, se référant à Jésus lui-même. Dans une lettre majuscule réduite, la religion a disparu, et une autre histoire est apparue. Pour décrire l’humanité en petits mots, son histoire est faite d’améliorations, mais le plus important est l’instinct qui ne changera jamais. Les dames sécurisent les petits. Les hommes ont le vertige face à la violence, tout comme leur fils le sera un jour. Depuis la préhistoire, lorsque les romans commençaient par une puissante nouvelle d’introduction, ils étaient comme ça.
La situation est étrange, elle devient misérable. La famille s’est promenée dans les bois : Jean-Baptiste Del Amo a décrit les arbres autour de lui et les montagnes qui l’ont englouti. Il révèle des drames passés, des secrets. L’intrigue simple devient aussi compliquée que la psychologie de ces bêtes humaines. L’écrivain ne renonce jamais à sa langue, jamais précieuse, toujours précise. Au fur et à mesure que les tensions s’intensifiaient, sa peine devenait de plus en plus longue, sinueuse, aussi insaisissable qu’une explosion de violence. L’écrivain de 39 ans étoffe rarement ses romans de manière aussi juste.Contrairement à son époque, la fiction française de l’époque croyait parfois emprunter aux sketchs (notamment Duras) et se contentait d’imiter le nombre limité de signes pour les réseaux sociaux des postes.